Makers, les débuts du mouvement

 

Le mot « makers » vient de l’anglais « make », qui signifie faire, fabriquer. Aujourd’hui, le mouvement des makers, comme on l’appelle, a pris une ampleur indéniable. Mais où et comment est né ce mouvement ?

Le préambule du mouvement

Le mouvement des Makers a vu le jour aux Etats-Unis et plus précisément en Californie. Née d’une volonté de liberté, de réappropriation de ses biens, on peut situer cette période à l’époque des mouvement hippies. L’idée est vraiment de reprendre le contrôle sur ce que l’on possède. En soit, le principe était que toute personne qui faisait quelque chose de ses mains était un maker. Aujourd’hui la définition a évolué. Le terme « maker » comprend un aspect numérique. Un maker conçoit ses projets autour de l’électronique, la robotique, l’impression 3D et l’usage des machines-outils à commande numérique (CNC).

Pour résumer simplement, l’idée de l’époque est aujourd’hui définie par les DIY pour Do It Yourself, c’est-à-dire faire les choses soi-même. Et s’y on y ajoute une notion de technologie, on arrive au mouvement des Makers.

L’origine du terme « makers »

C’est en 2005 que le terme « makers », au sens défini plus tôt, est inventé par Dale Dougherty. Cet homme est l’un des premiers à avoir fédéré une véritable communauté de « bricoleurs » issu de la culture DIY.  Il est le fondateur de Make Magazine, c’est un magazine spécialisé sur la conception de projets électroniques et robotiques sur la base du DIY.  Pour certain, Dale Dougherty est même considéré comme le père du mouvement.

Un développement rapide

Makers, les débuts du mouvement. Exemple de Fab Lab

Fab Lab à Berlin © Open Knowledge Foundation Deutschland sur Flickr

Le partage, un élément essentiel

D’une manière générale, l’essor des technologies modernes a favorisé l’accélération du mouvement de « faire soi-même », par la possibilité de partage sur les différents réseaux et la viralité allant avec. Le partage sur le web est devenu une règle. Partager, fait que « les projets deviennent des inspirations pour d’autres et des opportunités de collaboration » comme le dit Chris Anderson, dans son livre Makers, la nouvelle révolution industrielle. Les makers, en étant connectés, deviennent un mouvement mondial.

En lien direct avec cette idée de partage, on retrouve les campagnes de crowfunding. Elles permettent de réaliser de plus grands projets avec l’aide de donateur. Par exemple, on sait qu’au cours de l’année 2011, près de 12 000 projets de makers ont été financé sur la plateforme Kickstarter.

Enfin, l’initiative du professeur Neil Gershenfeld a instauré une facilité de création. C’est en 2001 que son idée voit le jour. Il s’agit de « Fab Lab », que l’on traduit sous le nom de « laboratoires de fabrication ». Ces lieux ouverts au public gratuitement, permettent d’échanger, aussi bien des informations que des outils. En clair, ce sont des ateliers géants, où chacun peut venir travailler son projet, tout en pouvant partager avec d’autres. On en compte aujourd’hui aux quatre coins du monde. Les Fab Labs spécifiques aux Makers, mettent à disposition des machines, permettant à tout le monde de créer sans à avoir un gros budget.

L’essor de l’open source

L’open source se défini comme un code « ouvert », c’est-à-dire accessible à tous. C’est comme si un inventeur partageait publiquement son innovation, sans protection par brevet. On parle de « code » puisque cela se caractérise par des changements informatiques. Un maker va générer un code informatique, lorsqu’il créer un projets robotiques par exemple. La notion d’« open-source » signifie qu’il laisse libre la modification du code, à quiconque souhaite se réapproprier son projet en modifiant un ou plusieurs éléments. L’accès permet par exemple, de modifier le mouvement d’un robot. Le projet initialement créé par un maker, et repris par un autre et personnalisé à son goût. Encore une fois, c’est l’idée de partage qui est présente. L’essor de l’open-source a ainsi permis une multiplication des projets.

Ce mouvement a engendré une démocratisation du faire soi-même. Avant il nous paraissait improbable de construire note propre voiture télécommandée. Aujourd’hui c’est un acte que tout le monde a la possibilité de faire. A force de faire parler de lui, ce mouvement a même conquis Barack Obama. En 2012, sous son mandat de président, il a lancé un programme d’aménagement dans les écoles américaines, permettant aux enfants de découvrir et manipuler les outils de fabrication numériques. Le mouvement des makers va donc perdurer, pour notre plus grand bonheur !

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